Le commencement.
Je reviens enfin vers vous après mon fameux passage à l’émission « La boîte à livres » sur RTC Liège. C’était ce jeudi 7 mars 2024 et il m’a bien fallu ces 4 jours pour m’en remettre.
Cette aventure a commencé quand une amie m’a conseillé de m’inscrire à la boîte à livres sur RTC. Je connaissais l’émission mais je ne pensais pas du tout que je pouvais y participer. Et comme toujours, je pensais ne pas être « légitime ».
J’ai envoyé un mail et j’ai reçu la réponse le lendemain. Je ne m’y attendais pas du tout! Comment allais je m’y prendre? J’allais raconter quoi? Tant de questions me trottaient en tête. C’était hyper motivant et je me sentais pousser des ailes mais c’était aussi trop flippant. Les doutes commençaient à m’envahir. Je passais de la joie à la peur comme seule Procrastine pouvait faire.
Réponse reçue.
Le mail reçu de RTC est parfaitement expliqué. On a un lien vers les personnes déjà passées ainsi on peut avoir des idées. Ensuite, un lien qui montre comment se passera l’émission et où seront placées les caméras. Et enfin, un autre lien qui contient uniquement les 4 questions et le minuteur pour s’entrainer.
J’ai d’abord regardé quelques personnes pour être inspirée et surtout savoir quoi raconter. Mais suite à cela, je me suis sentie vidée, stressée, fatiguée. J’ai fait une longue sieste. Je voulais juste dormir et tout abandonner. Je ne me sentais pas du tout capable de raconter ma Procrastine en quelques minutes mais sans en divulguer de trop. Comment donner envie aux gens de me lire, sans en faire des tonnes?
Ma compagne m’a proposé de reporter le rendez-vous si j’estimais ne pas être prête mais j’ai refusé. Je savais que si je ne me jetais pas dedans directement, je ne le ferai jamais. J’ai appris à me connaitre au fil des années, je connais mes qualités mais aussi mes défauts. Remettre à plus tard n’est pas bon pour moi. J’avais si peur, peur de mon image à la télé, peur de mon accent liégeois, peur de me faire connaître. J’avais mal au ventre, et je ne pensais plus qu’à ce que j’allais raconter.
L’entrainement
Une fois « le choc » passé et absorbé, j’ai essayé de pondre mon texte. J’ai passé des heures devant la télé avec le prompteur pour ne pas en dire trop ni trop peu. Je ne faisais plus rien à la maison. Je ne pensais qu’à cet enregistrement. Dès que j’ouvrais les yeux c’est cette émission qui me venait en tête. J’angoissais si fort que je suis de nouveau bonne pour une séance d’ostéopathe (demain? ou après) .
C’est bien sûr le jour avant que j’ai le plus anti procrastiné comme d’habitude. Et encore mieux, le jour même à 6 heures du matin, le texte est enfin rentré dans ma petite tête. J’ai l’impression que je n’avance qu’avec le stress ou les délais.
Le jour J.
Ca y est! le grand jour est arrivé et avec lui le stress complet. J’avais rendez-vous à 11 heures et j’ai étudié le plus longtemps possible mais plus rien ne rentrait dans ma petite tête. J’ai essayé de respirer comme je pouvais mais j’étouffais. Je me demandais pourquoi j’avais envoyé ce mail pour m’inscrire? Qu’est ce que j’allais faire là-bas?
Ma compagne me donnait tous les conseils possibles pour y arriver: « respire, tiens toi droite, montre que tu es confiante, le regard sûr ». Oui oui, j’y penserai…peut-être?
Ma mère me soutenait de son côté en pensant à moi et en faisant bruler ses bougies pour m’envoyer des ondes positives. Mes amis m’envoyaient des messages de soutien, je me sentais bien entourée. Mais ça n’enlevait rien au fait, qu’ensuite je serai seule face à la caméra, et là aie aie aie.
En chemin, la radio était allumée dans la voiture, comme toujours. Bizarrement en arrivant au-dessus de la rue, la musique du sirtaki était diffusée. C’était dingue! On entend jamais ça à la radio et ce matin-là oui.
RTC Liège
J’ai lu mon texte jusqu’à la dernière minute.
L’équipe de RTC est très sympathique et participe vraiment à faire descendre le stress, nous rassurer.
On a une demi-heure pour enregistrer et refaire certaines prises si on les a ratées. Mais moi j’ai été parfaite évidemment! haha.
Non, j’ai bien sûr dû m’y reprendre une fois pour 2 scènes, j’avais complétement oublié ce que je voulais dire.
Je ne sais pas du tout ce que ça donnera car on ne peut pas voir le résultat final. J’imagine que si on le pouvait on referait encore et encore les prises. Du moins, moi, je suis certaine que je ne serai jamais satisfaite du résultat.
On a fini par un petit tour à la gare des Guillemins pleine de couleurs, un petit resto pour faire passer mes angoisses. Mon cœur palpitait si fort et j’en ai tremblé pendant 2 heures. Mais c’est fait! J’y suis arrivée et j’ai surmonté mes peurs.
On verra…dans 10 à 15 jours…